Trophée des plages - Ploubalay-Lancieux Dimanche 21 août 2016

Paradoxe... Ploubalay-Lancieux a bâti une solide réputation sur le sable

Chaque année, la société costarmoricaine organise une étape du Trophée des Plages. Comme sa consoeur de Plestin-les-Grèves, elle connait un indice de fréquentation appréciable qui a tourné à son avantage face aux craintes émises par certains. Pour diverses raisons, en haut-lieu, le sable du bord de mer était vu comme un pis-aller au service d'une tradition locale un peu surannée. Il aurait fallu laisser la plage aux romantiques.

La plage de saint-Cieu : un hippodrome  au cadre exceptionnel

Mais la plage avait un autre atout dans son jeu. Les entrées payantes ont été des arguments tangibles. A une époque où la fréquentation des hippodromes connaît une érosion insidieuse, les courses sur la plage ont résisté vaillamment. La raison est simple. Ploubalay-Lancieux profite de la saison estivale pour faire le plein de spectateurs. «Parmi ceux-ci, il y a des estivants qui découvrent les courses et le pari mutuel. A la rentrée, tous ne se précipiteront pas sur un hippodrome. Mais si Lancieux a convaincu quelques touristes de renouveler l'expérience sur d'autres hippodromes, tout n'aura pas été vain, affirme la présidente Marie-France Le Guyader.

Ploubalay-Lancieux bénéficie d'un autre avantage. Les médias viennent de découvrir les courses sur la plage. Séduits par la beauté du site et la présence indispensable des chevaux, les médias ,à la recherche de sujets qui cadrent avec les vacances, font leur marché à moindre frais. «A l'image de VSD ce journal parisien qui en a sorti de fort belles photos sur les courses de l'an dernier» note Marie-France.

Grâce aux bénévoles

Les présidents successifs René Rault et Marie-France Le Guyader n'ont pas de soucis avec les infrastructures permanentes de leur hippodrome. Tout est construit dans une demi-journée pour ce qui est de la piste. Beaucoup plus pour les installations périphériques. Ce pari est gagné grâce à l'efficacité d'une centaine de bénévoles.

Au loin la mer se retire. La logistique prend le pouvoir.

Beaucoup travaillent dans la discrétion à l'abri du regard du public. Il faut monter des structures pour les techniciens, les commissaires, le pmh, la restauration, sécuriser l'accès des chevaux à la piste, etc...Le plus spectaculaire réside dans le travail des pisteurs. Pour commencer leur boulot ils attendent que la mer daigne se retirer. Il faut enfoncer les piquets délimitant la piste et placer des filets de protection pour des motifs de sécurité. Lorsque tout est prêt le spectacle peut commencer. Sitôt les courses terminées, le matériel doit être rentré. La marée n'attend pas car la mer reprend son territoire. En soirée, la plage de Saint Cieu retrouve son cadre habituel comme si rien ne s'était passé durant l'après-midi. Et pourtant les dirigeants de la société ont été sur le qui-vive dans la crainte d'un incident toujours possible. Les bénévoles sont amenés à prévoir les conséquences d'un grain sable inopportun se glissant dans les rouages d'une organisation pourtant parfaitement  huilée. 

En fin de soirée, le stress et la fatigue évacués, les sociétaires et les bénévoles auront engrangé des satisfactions beaucoup moins friables que le sable complice occasionnel de leur participation. «On attendra demain pour dresser le bilan. Et beaucoup plus tard dans la saison pour voir, avec les bénévoles ce qui peut être susceptible d'être amélioré. Chaque chose en son temps, sans précipitation , mais avec détermination» conclut la Présidente.

Dimanche 21,  7 courses  trot

entrée 6€ (gratuit pour les moins de 18 ans), restauration sur le site